Cosmétiques : substances jugées dangereuses pour les femmes enceintes, une association alerte
- Marion Deygas
- 30 sept. 2021
- 2 min de lecture
L’association Wecf France alerte et demande à travers une nouvelle étude à l’Union européenne, d'accélérer la réglementation des substances jugées préoccupantes.

Jeudi 30 septembre, l’association Wecf France alerte dans sa nouvelle étude sur la présence de perturbateurs endocriniens dans les produits cosmétiques.
Après les produits solaires pour enfants et les cosmétiques bébé l’année dernière, l'association écoféministe Wecf France, qui défend un environnement sain, a analysé la composition des cosmétiques féminins. Celle-ci s'est penchée plus particulièrement sur trois catégories de produits de maquillage : les BB crèmes, les anticernes et les mascaras. Les résultats ont été publiés jeudi 30 septembre.
Les perturbateurs endocriniens, un danger potentiel
L'association a analysé la liste des composants d'une cinquantaine de produits. Aucune substance n’est interdite mais 37 sont jugées préoccupantes; parmi lesquelles on retrouve la présence de perturbateurs endocriniens, peu recommandés pour les femmes enceintes. Wecf France a classé les 37 substances problématiques en 3 catégories : très préoccupante, préoccupante, assez préoccupante.
Ce type de maquillage est utilisé quotidiennement par les jeunes filles mais aussi les femmes enceintes. La période de grossesse étant reconnue comme une période vulnérable aux perturbateurs endocriniens, les conséquences sur l’enfant à naître sont importantes. Ces perturbateurs peuvent avoir un impact sur le développement des organes, provoquer des troubles de la croissance, du développement neurologique, de la fonction immunitaire… du nouveau-né.
Des autorités trop lentes à prendre des mesures
Pour réaliser son étude, l’association s’est basée sur les classifications d'une dizaine d'études internationales notamment menées par des agences sanitaires françaises ou l’Agence européenne des substances chimiques. Toutes arrivent au même constat et mettent en avant des ingrédients suspects utilisés dans le cosmétique mais toujours autorisés. Une situation due à la lenteur des décisions, selon l'association qui demande "que soit accélérée la réglementation par l’Union européenne des 28 perturbateurs endocriniens avérés ou suspectés utilisés en cosmétique et identifiés par elle comme prioritaires. Depuis un an, les progrès n’ont pas été suffisants."
La branche française de l’ONG recommande la mise en place d’un logo sur les cosmétiques permettant d’alerter sur les ingrédients problématiques. “Notre rôle n'est pas d'instaurer une peur permanente, ou une méfiance à tout prix", assure la responsable santé-environnement chez Wecf France.
Elise GRAILLE
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